Les enfants peuvent être attachés à la mutuelle santé de leurs parents dès leur plus jeune âge jusqu’à ce que cela ne soit plus envisageable. Cela simplifie les démarches administratives du foyer et offre des garanties au meilleur coût. Cependant, lorsque l’enfant atteint l’âge adulte, certaines questions surviennent. Jusqu’à quel âge un enfant peut-il rester sur la mutuelle de ses parents ? Quelles conditions doivent être remplies ? Qu’en est-il des jeunes adultes qui poursuivent des études supérieures ? Découvrez dès maintenant les règles pour choisir au mieux une mutuelle santé.
Suppression de la Sécurité sociale étudiante : quelles implications ?
Avant le 1er septembre 2019, les jeunes âgés de 16 à 28 ans poursuivant des études dans le supérieur devaient bénéficier d’une Sécurité sociale étudiante. Ce régime impliquait de se désinscrire de la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) de leurs parents pour obtenir leur propre couverture durant leurs études.
Depuis la réforme de l’État, la Sécurité sociale étudiante a été abolie, et la démarche pour s’affilier à la CPAM en tant qu’étudiant est simplifiée, car il n’est plus requis de refaire cette affiliation chaque année. Désormais, un étudiant est automatiquement inscrit au régime général de l’Assurance maladie. Pour ce qui est de la mutuelle, les parcours peuvent différer d’un enfant à l’autre, d’où l’importance de connaître les conditions d’accès avant de prendre une décision.
Pour rappel, la complémentaire santé est distincte de la Sécurité sociale. La complémentaire, souvent appelée “mutuelle”, a un coût. Elle vous permet de choisir vos garanties et de couvrir une partie, voire la totalité, des dépenses de santé restantes. De son côté, la Sécurité sociale est un service gratuit en France qui prend généralement en charge 70% du montant total d’un soin (médecin généraliste, par exemple), soit la majorité.
Assurance maladie et mutuelle : étapes essentielles
Il faut noter que les mineurs de moins de 16 ans sont automatiquement reliés à la Sécurité sociale de leurs parents. À 16 ans, ils obtiennent leur propre carte vitale, et entre 16 et 18 ans, un enfant peut demander à devenir “assuré autonome”. Cette indépendance est confirmée et généralisée à 18 ans, car l’enfant ne peut plus être considéré comme ayant droit de ses parents.
En ce qui concerne la mutuelle, l’âge limite dépend de la mutuelle choisie et du profil de l’enfant (étudiant, salarié, sans emploi, etc.). En général, cet âge varie entre 21 et 26 ans selon les conditions.
Les atouts du rattachement
Si un parent a une mutuelle d’entreprise obligatoire, cela peut être particulièrement avantageux pour l’enfant puisque l’employeur couvre la moitié ou plus du coût de la mutuelle, ce qui est aussi valable pour les ayants droit. Les prix sont de ce fait souvent beaucoup plus compétitifs. Parfois, un enfant peut aussi bénéficier de la Complémentaire santé solidaire (CSS) de ses parents, ce qui lui offre également des tarifs intéressants. Au-delà de l’âge limite du rattachement, mentionné dans le contrat initial, d’autres éléments doivent être pris en compte, d’où la nécessité de se renseigner au préalable.
Conditions pour être rattaché
Actuellement, certains enfants célibataires peuvent être rattachés à la mutuelle d’un parent jusqu’à 26 ans. Cet âge est indicatif car la limite peut facilement varier d’un contrat de complémentaire santé à un autre. Pour déterminer si le rattachement est possible à 21, 23, ou 25 ans, différentes conditions peuvent s’appliquer :
Si le rattachement est refusé : quelles alternatives ?
Dans de nombreux cas, le rattachement d’un enfant peut être refusé par la mutuelle des parents. Cela dépend encore une fois des conditions spécifiques du contrat de complémentaire santé et du statut de l’enfant. Dans ce cas, l’enfant majeur doit souscrire à sa propre mutuelle.
Mutuelles étudiantes
Si un enfant de moins de 26 ans poursuit ses études dans le supérieur, il peut opter pour une mutuelle étudiante telle que celle de la LMDE ou de la SMERRA pour le remboursement des soins de santé. Ces organismes offrent des services spécialement adaptés aux besoins des jeunes adultes. Globalement, les tarifs de ces complémentaires santé étudiantes sont plus attractifs que les mutuelles classiques.
La mutuelle d’entreprise
Lorsque l’enfant a une activité professionnelle, l’employeur doit, depuis le 1er janvier 2016, lui proposer une mutuelle d’entreprise. Là aussi, les tarifs peuvent être intéressants car une entreprise négocie les offres et couvre au moins 50% des cotisations de la mutuelle. Certaines entreprises offrent même une prise en charge plus importante, voire complète.
Mutuelle individuelle
Un jeune adulte (sans emploi, ni études) refusé pour le rattachement à la mutuelle de ses parents, doit choisir un contrat individuel. De nombreuses options existent sur le marché. Pour obtenir l’offre la plus avantageuse, il est crucial de bien comparer les couvertures de chaque mutuelle. Utiliser un comparateur en ligne est conseillé pour cela.
Astuce : Certains jeunes peuvent économiser en conservant uniquement les garanties essentielles du contrat (soins courants, hospitalisation, etc.). Par exemple, les couvertures pour les prothèses dentaires et auditives ne sont pas toujours indispensables. En les omettant, le coût de la mutuelle santé peut être réduit !